Quel est le rôle joué par la taxonomie européenne dans la CSRD?

La taxonomie européenne est un système de classification des activités économiques dites “durables”. Ce système s’applique dans le cadre de la nouvelle Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD). Qu’est-ce que cela signifie pour votre organisation?

Selon l’accord de Paris sur le climat, l’Union européenne devra être climatiquement neutre à l’horizon 2050. La taxonomie européenne indique clairement quels investissements sont durables ou non, et vise à mettre un frein à l’écoblanchiment.

Ce système de classification permet d’évaluer les investissements des entreprises sur le plan de la durabilité. À terme, ils devront répondre à un certain nombre de critères en matière de protection des écosystèmes, de lutte contre le changement climatique et de transition vers une économie circulaire.

La taxonomie européenne fournit le cadre de classification des activités durables, tandis que la CSRD réglemente le reporting en matière de durabilité.

Grâce à des définitions claires et standardisées de ce qui est considéré par l’UE comme écologiquement durable, les organisations et les particuliers pourront mieux évaluer et orienter leurs investissements et processus de reporting. L’objectif final étant de réorienter les flux des capitaux de telle sorte qu’ils soient consacrés à des investissements et activités économiques durables.

Manque de données

D’abord et avant tout, il convient de noter que la taxonomie européenne exige des entreprises qui entrent dans son champ d’application qu’elles rendent publiques certaines informations. Depuis son introduction en 2020, elle a surtout eu un impact sur les grandes sociétés. Après l’entrée en vigueur de la CSRD en 2024, un nombre accru d’entreprises devront se conformer à cette réglementation.

Or, beaucoup d’entreprises et d’organisations sont encore confrontées à un manque de données sur la taxonomie européenne. Pour commencer, elles doivent identifier et rassembler des données sur leur chiffre d’affaires, leurs investissements en capitaux et leurs coûts d’exploitation en lien avec des activités économiques durables, pour ensuite en rendre compte.

La mise en place des processus de collecte de données pertinentes et de qualité ainsi que leur analyse peuvent représenter un défi, en particulier pour les entreprises qui partent de zéro.